La Pedra Seca

Église de Sant Pere i Sant Fermí : église du X^ème siècle. Elle fait partie des rares églises du Vallès qui permet d’observer sur place l’évolution architectonique grâce à des techniques de construction différentes.

La Source d’el Càntir : la source qui se trouve à l’intérieur d’une grotte très profonde est née des agents érosifs au cours de milliers d’années. Observez les restes des murs, également en “pierres séchées” sur la droite de l’entrée. Ces cavités ont été utilisées pendant le Moyen Âge pour construire facilement (il suffisait d’ouvrir le mur) divers habitacles : basse-cours, abris, masies, etc. Nous ne sommes pas certains de grand chose concernant cette grotte, mais étant donné sa hauteur et la précarité des murs, il est logique de penser qu’elle était, à une autre époque, une basse-cour ou un abri lié à la Masia de Casajoana.

La cabane d’en Pere Baqué : cet ensemble de constructions est lié à la culture de la vigne qui, aux XVIII^ème et XIX^ème siècles, s’est étendue sur les terres plates de Rellinars. Les cabanes sont devenues des ateliers pour ranger les outils et des abris pour compenser la rigueur estivale, les tempêtes ou pour manger un morceau pendant les longues journées. Les conditions thermiques et les cheminées de nombreuses cabanes le confirment.

La cabane rectangulaire de Casajoana : cette cabane est la plus grande et la plus haute de celles qu’il est possible de visiter. Elle est conservée en parfait état, en partie grâce aux récents travaux de restauration. Son intérieur renferme une cheminée et des étagères. Le plus remarquable est sans aucun doute la difficulté constructive que suppose la fusion de ses plans rectangulaires avec la forme circulaire de la voûte qui la clôture. Cette fusion est réussie grâce à l’emploi de coquillages, de pierres placées aux angles de forme diagonale de manière à ce que les angles de la forme rectangulaire soient élimés.

El Casot : ces mystérieuses ruines également construites en pierres séchées sont plus anciennes que les cabanes. L’origine et la fonction de cette construction reste un mystère qu’il est difficile de résoudre puisqu’il n’existe aucun document qui la mentionne. Elle faisait probablement partie d’une construction plus grande. En effet, sa structure, composée de cinq niveaux de murs circulaires de plus d’un mètre de largeur, pourrait appartenir à une ancienne tour de guet. Il est populairement raconté qu’elle correspondait à un couvent régi par le monastère de Pedralbes qui avait des fonctions pénitentiaires pour les reines veuves et les religieuses, recluses dans la paix de l’endroit. Dans tous les cas, il semblerait qu’il n’est possible d’en savoir plus sur ces restes qu’à travers des fouilles archéologiques. À la hauteur d’el Casot, quelques mètres plus à droite, il est possible d’observer deux cabanes rectangulaires adossées.

La cabane d’en Ramon del Gibert de Baix : les cabanes des vignes sont les exposants les plus populaires d’une ancienne technique de construction, la pierre séchée, qui était employée comme matériau de base et presque exclusivement la pierre brute non travaillée et sans élément de consolidation. L’aspect austère de ces petites constructions (de forme circulaire ou rectangulaire) cache une complexité technique considérable que nous pouvons analyser en les observant aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur. Le mur est construit à partir de rangées de pierres rectangulaires choisies à même les lieux. L’instabilité dérivant de l’irrégularité des pierres est compensée par de petites pierres anguleuses placées avec pression qui, faisant office de cale, compactent tout l’ensemble. La coupole est l’élément le plus complexe et détermine la largeur du mur qui doit la supporter. Elle est construite de la même manière que le mur mais dans ce cas, les rangées de pierre sont disposées de manière à sortir vers l’intérieur pour pouvoir fermer l’ensemble. La légère inclinaison des rangées vers l’extérieur et la corniche permettent d’évacuer l’eau. Enfin, la voûte est couverte de terre pour améliorer son imperméabilisation. Il existe différentes solutions techniques pour l’ouverture du portail mais la plupart sont résolues à partir d’un seuil en dalles. Dans de nombreux cas, la cabane dispose à l’intérieur de plusieurs étagères et d’une petite ouverture qui permet de regarder à l’extérieur. Cette technique, qui est en fait basée sur un jeu d’équilibre entre les pressions des pierres et offre un résultat extraordinaire et est arrivée jusqu’à notre époque.

Le Mas de les Ferreres : les éléments les plus marquants de ce mas, construit au XI^ème siècle et restauré à une époque postérieure, sont la chapelle consacrée à Sant Felip Neri (saint très admiré à Rellinars) canonisée en 1622 et ses peintures murales qui y sont encore conservées. Ces fresques, au nombre de treize au total, représentent différentes scènes de la Guerre d’Indépendance. Elles ont été réalisées en 1811 par un frère chartreux qui s’était échappé de l’enceinte de la maison de campagne du couvent de Montalegre et qui fût accueilli dans cette masia. Il semblerait que le nombre des fresques réalisées était supérieur, mais une grande partie des originaux ont été détériorés par les troupes françaises qui se dirigeaient en direction de Manresa et qui passèrent par Rellinars. Enfin, la masia garde également un grand tableau de Sant Felip Neri qui, anciennement, décorait l’autel de la chapelle.